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Dans la traduction francaise des Metamorphoses d'Ovide, qui a ete faite par Clement Marot en 1556, on peut lire sous le titre une mention : “Traduictz en vers Francois”. Elle parait toute naturelle, car c'etait une traduction du texte latin en vers, mais on pourrait croire qu'elle met l'accent sur les resultats et l'importance de la traduction en vers, a l'epoque ou il y avait egalement la traduction en prose telle que celle des Vies des hommes illustres de Plutarque, faite par Jacques Amyot en 1519. Marot a traduit aussi “Les Melodies de David” des Psaumes, d'une maniere d'appliquer les formes poetiques de ses Chansons aux versets de la Bible. Les oeuvres de traduction de Marot ouvrent, par leurs methodes et resultats, la nouvelle voie sur la traduction en vers en France. Nous allons aborder, a partir de cette histoire de la traduction en vers, les questions des traductions autour des oeuvres de Rimbaud.
Pour les editions critiques des Oeuvres completes de Rimbaud, Jules Mouquet a traduit les vers latins du poete en vers, Pierre Brunel en prose ; les deux traductions ne se distinguent pourtant pas, dans la mesure ou la premiere n'a pas pu respecter les regles de la versification francaise. Et, la traduction en prose pose, de sa part, les problemes plus graves, elle n'exprime pas les sens ou les structures poetiques contenant dans les formes regulieres de l'original. D'ou, viennent les reflexions et les critiques de traductions, depuis La tache du traducteur de Benjamin.
Quand nous travaillons a la traduction coreenne-francaise, nous rencontrons des problemes beaucoup plus serieuses, car elle est un transfert entre deux langues tres differentes, l'une de l'autre. Ici, nous nous permettons de proposer les ‘vers-traduction’. Cela ne signifie pas que les vers traduits en coreen suivent absolument le rythme du vers traditionnel coreen. Au contraire, ces ‘vers-traduction’ respectent, dans la mesure du possible, les ordres des mots que le poete diposent dans les vers francais. Un tel respect pour la syntaxe de la langue francaise pourrait susciter ce qui n'est jamais naturel, ni convenient dans l'usage quotidien, me?me litteraire de la langue d'arrivee. Nous avons analyse des poemes reguliers aux poemes en prose de Rimbaud, et conclu que ce type de travail pourrait nous amener a un autre chemin de traduction.
Benjamin dit que les “traductions de Sophocle furent les dernieres oeuvres de Holderlin”, et Berman, de sa part, parle de “l'oeuvre-de-traduction” de Bonnefoy et de Jaccottet. Pour qu'une traduction coreene peux etre consideree comme ‘oeuvre’, il faudrait qu'il y ait une nouvelle approche, par exemple, a travers les ‘vers-traduction’ que nous proposons ici, de la rhetorique et de la poeticite de la langue litteraire.