Pour notre etude, il faut d'abord découvrir le monde de la fable de
Boileau. On se demande pourquoi Boileau compose deux fables bien qu'il
ne s'intéresse guère à la fable. On suppose qu'il lance un défi à La
Fontaine, maître du genre. La Fontaine refuse de retourner au monde
moral, sec et sévère de la fable ésopique. Il cherche à polir et orner à sa
manière originale l'héritage antique. Mais Boileau n'apprécie pas la fable de
La Fontaine. Il la trouve bavarde et prolixe. Il voit dans la brièveté la
première loi de l'apologue. La fable decorative de La Fontaine lui paraît
plutôt languissante.
Premier exemple : dans sa fable, La Mort et le Bûcheron, La Fontaine
essaie de suivre le modèle ésopique. Cependant, la fable de La Fontaine se
révèle encore prolixe par rapport à celle de Boileau. Alors que La Fontaine
accorde douze vers pour la description malheureuse du bûcheron, Boileau
ne se contente que de cinq vers. Ce n'est pas description, mais l'action du
heros qui importe à Boileau.
Second exemple : dans sa fable, L'Huître et les Plaideurs, La Fontaine
se concentre sur la dispute entre deux voyageurs et il accorde douze vers
pour la décorer. En revanche, le conflit est resumé en une seule phrase.
En conclusion, Boileau, en théoricien, insiste sur la fidélité à la norme
traditionnelle du genre, pour ainsi dire la moralité, La Fontaine, en
praticien, veut orner son oeuvre pour la gaieté de la fable. Et ce desaccord
se manifeste avant tout par la brièveté.
Pour notre etude, il faut d'abord découvrir le monde de la fable de
Boileau. On se demande pourquoi Boileau compose deux fables bien qu'il
ne s'intéresse guère à la fable. On suppose qu'il lance un défi à La
Fontaine, maître du genre. La Fontaine refuse de retourner au monde
moral, sec et sévère de la fable ésopique. Il cherche à polir et orner à sa
manière originale l'héritage antique. Mais Boileau n'apprécie pas la fable de
La Fontaine. Il la trouve bavarde et prolixe. Il voit dans la brièveté la
première loi de l'apologue. La fable decorative de La Fontaine lui paraît
plutôt languissante.
Premier exemple : dans sa fable, La Mort et le Bûcheron, La Fontaine
essaie de suivre le modèle ésopique. Cependant, la fable de La Fontaine se
révèle encore prolixe par rapport à celle de Boileau. Alors que La Fontaine
accorde douze vers pour la description malheureuse du bûcheron, Boileau
ne se contente que de cinq vers. Ce n'est pas description, mais l'action du
heros qui importe à Boileau.
Second exemple : dans sa fable, L'Huître et les Plaideurs, La Fontaine
se concentre sur la dispute entre deux voyageurs et il accorde douze vers
pour la décorer. En revanche, le conflit est resumé en une seule phrase.
En conclusion, Boileau, en théoricien, insiste sur la fidélité à la norme
traditionnelle du genre, pour ainsi dire la moralité, La Fontaine, en
praticien, veut orner son oeuvre pour la gaieté de la fable. Et ce desaccord
se manifeste avant tout par la brièveté.