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Leconte de Lisle, ne en 1818 a la Reunion, connait bien l'hindouisme grace au contact avec les Hindous de Bourbon et par sa connaissance de “ce que devrait etre un Hindou aux yeux du fils d'un colon ; un etre bon tout juste porter un Manchy, aussi etranger toute philosophie qu'un negre ou un boeuf de Tamatave.” Les poemes hindous de Leconte de Lisle, plus inattendues que ses poemes grecs, laissent apparaItre plusieures influences des orientalistes. Le vaste mouvement de la renaissance orientale se poursuivait depuis un demi-siecle. Des le temps du premier romantisme, Baron D'Eckstein avait marque la communaute d'interet et entre la poussee orientaliste et la revendication gothique ; sa suite, Victor Hugo l'avait affirme dans la Preface des Orientales. Edgar Quinet faisait bouillonner dans son Ahasverus, tous les materiaux, toutes les couleurs des epopees orientales et des chansons de geste europeennes. Or, dans la Revue des deux mondes de 1842, A. Lebre reconnait que tout n'est pas dit “encore…, ni pour la Perse, dont on attend le dechiffrement du Zend par Burnouf, ni pour l'Inde, dont on n'a traduit qu'un seul Veda, et dont on etudie depuis bien peu de temps les poemes mythologiques…” Eugene Burnouf sera le maitre de Littre, Fauche, Pavie, Barthelemy Saint-Hilaire, Langlois, Renan, et tant d'autres encore. La Societe Asiatique de Paris, obtint de Hodgson quatre-vingt huit volumes qu'Eugene Burnouf lut et expliqua. Il en sortit la traduction du Bhagavata de 1840 a 1847 et l'Introduction a l'histoire du Bouddhisme indien(1844). Puis Langlois publiera en 1848 le Rig-Veda; Fauche, de 1854 a 1858, le Ramayana. il faut rappeler aussi le role des voyageurs qui ont aide erudits. En effet, tous les maitres du romantisme profiteront de cette renaissance orientale : Hugo sera ‘trouble’ par l'Inde, Michelet ‘exauce’ par elle ; Vigny en sentira la tentation, Lamartiney trouvera ‘l'epanouissement’. R.Schwab a vu apparaitre en ‘filigrane’, ca et la, une aspiration au Nirvana. Selon P. Flottes, “Leconte de Lisle a puise a toutes les sources, erudites ou poetiques, a mesure qu'elles s'offraient a lui.” Enfin, Leconte de Lisle marqua un interet tout particulier pour la mythologie et la religion de l'Inde. C'est a l'antiquite qu'il demande la matiere vivante de sa poesie. Tout en haut de sa vaste legende de l'humanite, il place d'abord les Dieux : les Dieux les plus anciens et les plus nouveaux. Dans le monde terrestre, il recree les hommes de tous les pays, de tous les temps, de toutes les races. A tous ces tableaux de mythologie ou de religion, il restitue le cache d'une nature majestueuse et illimitee. C'est de cette maniere qu'il ebaucha le tableau somptueux de l'univers et qu'il devint le createur a la fois ideal et reel. Surtout l'Inde apparait dans son ravissement legendaire de l'humanite. Le theme du Rig-Veda inspire a l'auteur l'idee de Surya et Priere vedique pour les morts le fils de Kacyapa, chante le soleil.