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Chez André Breton, l"ésotérisme, toutes réserves faites sur son principe même, offre au moins l"immense intérêt de maintenir à l"état dynamique le système de comparaison, de champ illimité, dont dispose l"homme, qui lui livre les rapports susceptibles de relier les objets en apparence les plus éloignés et lui découvre partiellement la mécanique du symbolisme universel. Les poètes du XIXème siècle l"ont compris beaucoup plus largement par rapport aux autres antécédants depuis Hugo dont viennent d"é̂tre révélées les attaches très étroites avec l"école de Fabre d"Olivet, en passant par Nerval dont les sonnets fameux se réfèrent à Pythagore, à Swedenborg, aux orientalistes, par Baudelaire qui emprunte notoirement aux occultistes leur théorie des ‘correspondances’, par Valéry qui s"adapte raisonnablement au profondeur de sa philosophie qui provient de la mythologie exotique, jusqu"à Apollinaire chez qui alternent l"influence de la Cabale juive ou bien indienne et celle des romans du cycle d"Arthur.
Surtout Fabre d"Olivet admire de confiance la poèsie hindoue, mentionne Rig-Véda et Pourana, Ramayana et Sakuntala, cite les noms de Vyasa, de Valmiki, etc. Il sait l"existence de vers mesurés et non rimés, de rythmes inconnus aux grecs, aux romains, d"une rime aux combinaisons multiples. Il voit dans l"apparition des mots interminables et dans la systématisation de la rime des signes de corruption. Il assure que l"origine de l"art dramatique se perd aux Indes dans la nuit des temps, et que les mystères égyptiens proviennent du drame indien. Fabre connait de mé̂me de l"existence de quatre castes, dont l"origine remonte aux quatre fils de Pourou. Et il pense aussi que le voile étendu par les dieux entre eux et les hommes, dont parle Hésiode, vient de la Mâyâ hindoue : excepté l"Être suprême, tout est Mâyâ, c"est-à-dire, ‘phénoménal’. La mention que Fabre fait ailleurs du OM, en tant que nom mystérieux du Grand Être, lui permet d"y reconnaître trois caractères représentant Vishnu, Siva et Brahma, trois divinités qui n"en font qu"une, et sont les facultés manifestées de l"Éternité absolue.
De toute manière, selon André Breton - Fabre d"Olivet s"explique on ne peut plus concrètement sur ce point : 《je tiens le gland, je puis le manger, et l"assimiler ainsi à ma substance ; je puis le donner à un animal qui le mangera ; je puis le détruire en l"écrasant sous mes pieds ; je puis le semer, et lui faire produire un chêne... Je l"écrase sous mes pieds : le galand est détruit. Son destin est-il anéanti? Non, il est changé ; un nouveau destin qui est mon ouvrage commence pour lui.》 C"est tout à fait l"idée de la métempsychose des hindoux. Enfin en ce qui concerne l"ésotérisme indien chez André Breton, sous l"influence de Fabre d"Olivet, on s"imprégne de trois sujets principaux : l"occultisme indien de la danse, la sensation surréelle des cheveux, et la beauté convulsive.