La presente etude a traite, dans une perspective de la linguistique contrastive, les constructions du verbe sembler en francais et celles de l'adjectif kathta en coreen, qui nous apparaissent s'approcher sur les plans semantique ainsi que syntaxique. Plus precisement, nous avons examine les deux constructions a completive permises par chaque predicat, qui sont illustrees respectivement en (1a) et en (1b), d'une part et de l'autre, les deux construction a attribut du sujet dont les memes predicats disposent egalement, soit celles de (2a) et de (2b) : (1) a. Il me semble qu'il n'y a rien a faire b. (na-eke-nin + na-nin) amu kos-to hal kos-i ops-nin kos kathta (2) a. Max me semble president b. (na-eke-nin + na-nin) maksi-ka tathonglyong kathta Encadre dans la theorie du gouvernement et du liage telle qu'il apparait en Chomsky(1981, 1986), nous avons procede a l'analyse syntaxique comparee de l'objet ainsi delimite pour arriver a une conclusion suivante. D'une part, en qui concerne les deux constructions a completive en (1), elles montreraint des comportements deviationnels par rapport a quelques principes etablis en grammaire generative. Cela est dans la mesure ou celle du francais en (1a) semble violer la generalisation de Burzio, d'un cote, et celle du coreen en (1b) serait realisee au detriment du filtre du cas, de l'autre. Pourtant, en depit de cela, elles sont tout a fait acceptables dans chaque langue. Comment expliquer cela? Selon nous, la raison pour laquelle les deux constructions en (1) sont acceptables est que chaque langue adopte sa propre strategie exceptionnelle pour les rendre conformes aux principes universaux. Sinon, elles devraient etre agrammaticales. En effet, quant a la construction francaise, elle prend le sujet datif au lieu du sujet nominatif. Ainsi, elle ne contrevient plus a la generalisation de Burzio. Par contre, dans la construction coreenne, la completive constitue un predicat complexe avec l'adjectif kathta. Donc, elle n'a plus besoin d'un cas, vu que son statut grammatical n'y est plus argumentatif. D'autre part, en qui concerne les deux constructions a attribut du sujet en (2), celle du francais est analysee comme se faisant monter en position de sujet, son element postverbal, notamment Max en (2a). Or selon nous, cette operation transformationnelle accompagne l'effet de topicaliser l'element qui se deplace. Tandis que celle du coreen s'analyse comme ayant son element correspondant, soit maksi en (2b) dans la position de focus, cela, in situ des la structure profonde. Et nous jugeons que cet element y fonctionne comme un topique, etant donne qu'en coreen, la position de focus sert a topicaliser l'element qui l'occupe. Enfin, cette analyse des deux constructions, en conjonction avec d'autres faits des deux langues, nous permet de dire tentativement qu'en francais, faute de la position syntaxique reservee a la topicalisation, le sujet est susceptible de jouer les roles du sujet et du topiqsue du coreen.