베르나르-마리 콜테스(Bernard-Marie Koltès)의 희곡에서 기억은 현대 예술의 다른 장르에서처럼 매우 중요한 창작방법이기도 하다. 이를 기억의 글쓰기라고 일컫는다면, 이는 새로운 언어의 탄생, 보이지 않는 과거를 복원하는 잠재적인 힘을 통하여 개인의 삶과 역사의 재구성에 관한 것들이라고 할 수 있다. 이처럼 현대 연극과 희곡은 인물들이 지닌 기억이 주된 정보가 되고, 인물들을 규정하기도, 변형시키기도 한다. 콜테스의 글쓰기와 더불어, 그의 작품 속 인물들이 지닌 기억들은 그의 삶 한 켠에 “심어놓은 과거의 나무”로 비유할 수 있고, 그가 쓴 희곡들은 삶의 기억들과 같은 나무들이 지닌, 사라진 시간이 남긴 지워지지 않는 주름과도 같다고 할 수 있다.
콜테스가 죽기 1년 전에 쓴 희곡 <사막...>에 등장하는 인물들은 콜테스의 기존의 작품에 등장하는 인물들과 사뭇 다르다. 앞의 작품들은 전적으로 어둠과 우울과 같은 비극적 정서에 의존하고 있다. 그러나 <사막...>은 역사적, 집단적 사건이 한 개인의 몸에 어떻게 각인되는지를 보여주는 면에서 이념적이고 정치적인 희곡이다. 고통스러운 과거의 기억은 인물에게 투쟁과 같은 목표 그 자체가 되기도 하며, 숨기고 싶은, 왜곡된 이야기의 끝이 되기도 한다. 이 작품에서 드러나는 권력을 지닌 가해자들의 집단적인 기억은 세계 2차 대전 동안 프랑스와 독일의 전쟁, 1954년 이후 프랑스와 알제리의 전쟁에 관한 폭력적인 것이고, 희생양과 같았던 인물들의 개인적인 기억은 역사적 상황 속에서 개인이 지닐 수밖에 없었고 견뎌내야 했던, 배제와 추방이 가져다 준 과거의 아픔, 그 기억에 관한 것이다. <사막...>은 인물들이 지닌 과거의 기억(개인 기억과, 집단기억으로 구별되면서)을 끄집어내, 지난 역사를 구체화하고 앞날을 상징화한다. 이 작품에서 전쟁 속 개인의 기억은 프랑스 현대사를 결정짓는 정치적 이데올로기와 밀접하다. 가해자의 역사와 피해자의 역사가 있는 것처럼, <사막...>에서 기억은 개인의 기억과 집단의 기억으로 분명하게 구분된다. 이것들이 기억된 과거의 내용을 펼쳐놓으면서 치열하게 대립한다. 콜테스가 이 작품의 맨 앞에서 인용한 셰익스피어의 <리처드 3세> 2막 2장의 글귀처럼, 기억없이는 인물들은 “뿌리가 다 말라버린 나뭇가지”이고, “수액을 받지 못해 시든” 잎과 같은 존재들이다.
이 논문은 기억과 (기억)공간을 중심으로, 콜테스의 희곡<사막...>에 나타난 기억의 내러티브 방식을 분석했다. 인물들이 지닌 기억과 그들의 내러티브는 밀접한 관계를 지니고 있다. 인물들에게 있어서 기억은 가장 유일한 값진 물건을 보관하는 “상상의 저장소thesaurismos phantasion”이기 때문이다. 작가를 포함하여 작품 속 인물들이 끊임없이 기억의 부ㅐㅐㅆ재인 망각과 싸우면서 기억에 집착하는 바를 분석한 논문이다.
Bernard-Marie Koltès(1948-1989) est un auteur dramatique français contemporain. <Le retour au désert> est une pièce de procès d'une famille bourgeoise des années 1960. Son théâtre est fondé sur des problèmes réels, familials en matière de mémoire et d'espace comme un défi obsessionnel. <Le retour au désert>, comme ses autres pièces dramatiques, exprime la tragédie de l'être solitaire, de la mort, l'apogée d'un conflit familial et et est traversé par la violence des rapports humains, par la transpositon poétique des rapports de domination et d'exploitation. La mémoire personnelle, la mémoire collective et l'espace théâtral sont plus imports que les personnages dans cette pièce. Autrement dire, les characteurs des personnages sont décidés par leurs mémoires. Et l'histoire de cette pièce est divisée par en même temps leurs mémoires. La présence de fantôme de la première femme d'Adrien est une sorte de la présence absente de mémoire personnelle et collective.
Cette pièce confirme la présence de ce thème de l'affrontement des mémoires et aussi l'affrontement de la soeur et du frère, les réactions de mémoires des témoins. Koltès y transcrit une vive dispute entre Mathilde et Adrien, une soeur et un frère, devant trois témoins, Edouard, Aziz et Madame Queuleu. Aucun personnages adulte n'est épargné. Tous sont mauvais d'un certain point de vue et s'en vantent. Mathilde est revenue de France pour règler des comptes et récupérer la maison familiale qu'elle a quittée quinze ans auparavant. Elle a la haine d'une femme regetée et la vengeance contre la classe sociale et aussi contre le régime du patriarcat. Quant elle est revenue d'Algérie avec bagages et enfants qui sont les symbols des mémoires, elle est violemment accueillie par son frère qui l'accuse de fuir la guerre et de revendiquer son héritage. Dans cette pièce, les personnages se souvienent des conflits de villages sans en connaître l'origine et connaissent chaque borne de leur terrain. Tout au long de deroulement, la mémoire personnelle et la mémoire collective se confronte sans frontière, jusqu'au bout. Les quelques répliques permettent la résurgence de tout un mémoire du passé familial, ayant déterminé les sentiments et le comportement des protagonistes. Les mémoires des personnages sont les vents, les hypothèques et les abandons ancestraux dans les conflits de villages et dans leur terrain.
A la fin de cette pièce, les paroles des personnages constituent un moment de vérité, dans lequel, toute rivalité temporairement étiente, le coeur se met à nu. Le fils de Mathilde meurt dans l'indifférence générale, Fatima enceinte et accouche de deux jumeaux noirs. Le silence de son interlocuteur endormi permet à Adrien de reprendre le fil des aveux, l'énonciation de ses failles: le déchirement de la perte d'un fils, l'envie de mourir, la peur des enfants rebelles, la mort du fils de nouveau et un amour fraternel très particulier. Le frère et la soeur ennemis se réconcilient, vendent probalement l'une sa maison, l'autre son usine et tels deux amants, partent promptement en voyage ensemble. C'est une dramaturgie de la cruauté de la mémoire: paroles, actes, situations relationnelles et contexte social, tout y est tendu, menaçant, explosif et finit par exploser. Dans cette pièce, la mémoire y prend les couleurs de la famille de la France des années 1960 et de la société moderne. Retour au désert signifierait donc un retour en province.