Cette étude a pour but d'examiner la lecture de Maurice Blanchot sur Franz Kafka pour mettre en lumière son originalité littéraire. Blanchot a tenté de lire dans Kafka la figure emblématique de la vocation littéraire. Il cherche la condition de possibilité de la littérature en se confrontant à Kafka qui place le langage au coeur de sa réflexion. Pour nous, sa réflexion menée sur Kafka incarne son principal souci littéraire. Il est important donc de lire comment Blanchot parle de sa propre conception de la littérature sur Kafka : de la solitude essentielle de l'écrivain, de l'expérience de l'impersonnel et du neutre, sur fond de mort. C'est pourquoi nous avons essayé d'expliquer la littérature du Kafka par la conception de la littérature de Blanchot. D’abord, à travers le rapport de l’écriture à la mort, nous avons remarqué l'expérience de l'impersonnel, la modification d'un auteur : le sujet de Kafka, c’est celui qui n'a pas l'autorité de l'auteur, celui qui n’a pas le pouvoir de dire ‘je’. Ensuite, nous avons essayé d'envisager l'espace littéraire dénuée de centre. Comme dans un désert où on ne peut trouver un domicile, écrire mène à l'erreur de l'être ; l'artiste n'appartient pas à la vérité, parce que l'oeuvre échappe au mouvement du vrai. Chez Kafka, "l'espace littéraire-l'oeuvre" découvre une obscurité qui n'est pas la vérité. L'expérience littéraire de Kafka est une recherche difficile et angoissante de l'essence de l'oeuvre. Ce que Blanchot appelle “le combat littéraire de Kafka”. De là on peut conclure que Blanchot cherche dans Kafka des réponses à une exigence du neutre. Le neutre est une relation infinie qu'il ne peut ni abolir ni maîtriser le mouvement violent de l'obscurité par paradoxe la recherche de la vérité littéraire. Chez Kafka, Blanchot questionne le nomadisme, la tâche inachevable du neutre en suivant l'itinéraire de son écriture. Finalement c’est l’expérience littéraire de ces auteurs que nous avons essayé de montrer par la lecture de Blanchot sur Kafka.