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프랑스학회 프랑스학연구 프랑스학연구 제68호
발행연도
2014.1
수록면
305 - 339 (35page)

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D’où vient la vie ? La recherche de ses origines ne constitue pas seulement un sujet de biologie et de la médecine, mais aussi celui des sciences humaines dont la littérature fait partie. Denis Diderot et le baron de d’Holbach, ces encyclopédistes qui s’opposent radicalement aux esprits bornés, fermés et médiocres essaient de réformer les sciences de leur époque et de leur attribuer de nouveaux élans. Pour eux, il ne s’agit pas d’accumuler des connaissances mais de les enchaîner les unes aux autres. Plongés dans de nouvelles sciences contemporaines appelées « expérimentales », nos auteurs mettent tout en œuvre pour qu'elles remplacent les mathématiques et la physique qui, ayant la suprématie depuis la deuxième moitié du siècle dernier, tentent d’appliquer leur logique à tous les phénomènes sans en excepter les êtres vivants. C’est une idéologie qui veut suppléer aux difficultés que les idées théologiques connaissaient depuis la Renaissance : les doctrines scolastiques ne sont plus compatibles avec les expériences qu’accomplissent de nouvelles sciences ; celles-ci mèneront dès lors le monde des savants du XVIIIe siècle. Diderot et d’Holbach s’y intéressent beaucoup car elles sont plus efficaces et plus adaptées que de vieilles pensées confiant une autorité absolue et exclusive à Aristote. Au siècle des Lumières, la chimie, l’histoire naturelle et la physiologie sont rétablies et rénovées par de jeunes scientifiques imprégnés d'une nouvelle tendance de cette époque à la fois sérieuse et audacieuse. Ces nouvelles sciences ont surtout la grande ambition d’éclaircir ce que sont notre corps et notre âme, presque inconnus ou plutôt mal étudiés jusqu’à ce temps-là. Les mécaniciens cartésiens regardent les hommes comme une machine hydraulique. Le mouvement a toujours, leur paraît-il, une cause extérieure à la matière mue. Mais cette explication mécanique peut-elle être appliquée aux êtres vivants ? C’est pourquoi Diderot et d’Holbach ont recours aux nouvelles sciences au lieu de s’appuyer sur les mathématiques et la physique. Selon eux, la cause du mouvement réside dans la matière. Il y a un autre mouvement que celui des cartésiens par contact et que celui des newtoniens par attraction. C’est la « fermentation » et « putréfaction » pour les chimistes. Ces mouvements toujours invisibles et internes existent. La fermentation transforme la matière, l’altère et la putréfie in fine. C’est une puissance à l’aide de laquelle la pâte lève, le raisin se change en vin. Alors que les chimistes s’appliquent à de divers changements produits de façon interne dans la matière, Diderot et d’Holbach considèrent cette sorte de mouvement comme étant complètement différent du mouvement du physicien mécaniste : « la fermentation et la putréfaction produisent visiblement des animaux vivants », écrit d’Holbach. Diderot et d’Holbach recourent donc à ces deux notions chimiques pour l’origine de la vie végétale et animale, son processus incessant à notre corps intérieur, sa fin et sa renaissance sous une forme complètement différente. Matérialistes athées, ils se servent de façon entreprenante des notions chimico-médicales grâce auxquelles ils peuvent mieux éclaircir leur système et leur vision. Comme les auteurs des articles nombreux de l’Encyclopédie, ils étudient longtemps des termes scientifiques et essaient de définir au mieux. A la recherche des termes qui circonscrivent exactement les phénomènes de la vie, et avec lesquels on pourrait surmonter tous les préjugés qui empêchaient le progrès des sciences et des esprits humains, ils trouvent enfin, juste après leur Encyclopédie achevée, les notions chimico-médicales : « fermentation » et « putréfaction ».

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