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Dans La Goutte d'Or, roman paru en 1986, Michel Tournier décrit l'aventure d'un jeune saharien, Idriss. Au cours de son voyage initiatique il rencontre la culture occidentale de l'image et son idendité. Dans cet article,nous essayons de rechercher le sens de sa quête à travers le thème de l'image et le signe qui s'appuie sur la difference culturelle.
Idriss quitte sons oasis pour tenter de retrouver sa photo prise par une femme blonde et confronte à l'univers où l'image est omniprésente et tout-puissante. La conflit entre l'image et le signe est le point de rupture entre la culture occidentale qui multiplie l'image et la culture arabe qui la proscrit. Il aperçoit peu à peu la dangerosité de l'image qui a des pouvoirs de destruction comme Méduse qui pétrifie et tue ceux qui la regardent. Pour se protéger du monde extérieur, il recherche le recours venu du signe contre la puissance maléfique de l'image. Et il comprend l'importance de la culture musulmane en mettant en valeur la calligraphie arabe. Enfin, Idriss retrouve Zett Zobeida qui incarne la force créatrice Dionysos et sa goutte d'or perdue qui est symbole de libération, antidote de l'asservissement par l'image. A la fin du livre Idriss brise la vitrine qui tient prisonnière la goutte d'or et retrouve sa bulla aurea, symbole du monde saharien. Il commence une danse folle avec son marteau piqueur aux rythmes de la chanson de Zett Zobeida.
Il a compris le sens de son voyage d'apprentissage à savoir le rôle de sa culture du signe confrontée à la culture occidentale de l'image.
Ainsi Michel Tournier nous montre l'excès de la civilisation des images dans le monde occidental et la capacité de donner des leçons spirituelles par la voie du signe.
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