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La reflexion sur le langage se trouve au coeur de la pensee litteraire et philosophique de Maurice Blanchot. Sa pensee qu'on qualifie volontiers de perseverante et repetitive n'en evolue pas moins pour autant. Ses recherches portees d'abord sur le langage litteraire, l'ecriture et la dissolution du Sujet se deplaceront vers l'Autre, le rapport avec l'Autre et la recherche d'une communaute.
Prolongeant la reflexion mallarmeenne sur le langage poetique, Blanchot examine les "deux formes de langage presque sans rapport". Contrairement au langage quotidien qui se contente d'echanger les sens, le langage litteraire pose la question sur le sens du sens, c'est-a-dire sur le fondement meme du sens. La litterature devenue ainsi la question la plus radicale ne cesse d'ebranler le fondement de la realite. Ce pouvoir subversif de l'ecriture se trouve condense dans cette phrase de Mallarme : "ce jeu insense d'ecrire". L'acte d'ecrire etant un jeu, rien desormais ne viendrait soutenir sa legitimite ni d'en bas, ni d'en haut. Cela veut dire que la necessite la plus intense n'exclut pas le hasard, que le fond du sens se confond avec le non-sens. L'accent est mis sur l'ambiguite ou le double sens initial, caracteristique essentielle de la litterature comme de la mort. Par la litterature et le travail de l'ecriture se revele une region tres dangereuse ou rien ne s'acheve, ne se decide, ne se determine. C'est ce que Blanchot appelle l'espace litteraire, le Dehors, le neutre, le desastre. A l'approche de cette region, je perds le privilege en tant que sujet, deviens un "il anonyme". Mis a l'epreuve de l'impossibilite, je fais l'experience du Dehors comme absolument Autre. Selon Blanchot, la litterature existerait afin de permettre aux hommes cette experience, De cette experience depend la possibilite d'un rapport avec l'Autre, un rapport infini qui ne releve pas du pouvoir.
Apres Auschwitz, Blanchot medite sur le judaisme et essaie de mettre au jour "une verite de judaisme". Le judaisme, selon lui, constitue un appel au Dehors tout comme la litterature. Et le grand don du judaisme est la revelation de la parole comme du lieu ou les hommes se tiennent en rapport avec l'Autre. L'Autre n'est pas seulement le Dieu infiniment distant mais aussi Autrui devant moi quand on reflechit la distance qui separe l'homme de l'homme. Cette parole qui traverse la distance infinie faisant de cette separation le lieu d'entente, c'est la parole juste.
Prolongeant la reflexion mallarmeenne sur le langage poetique, Blanchot examine les "deux formes de langage presque sans rapport". Contrairement au langage quotidien qui se contente d'echanger les sens, le langage litteraire pose la question sur le sens du sens, c'est-a-dire sur le fondement meme du sens. La litterature devenue ainsi la question la plus radicale ne cesse d'ebranler le fondement de la realite. Ce pouvoir subversif de l'ecriture se trouve condense dans cette phrase de Mallarme : "ce jeu insense d'ecrire". L'acte d'ecrire etant un jeu, rien desormais ne viendrait soutenir sa legitimite ni d'en bas, ni d'en haut. Cela veut dire que la necessite la plus intense n'exclut pas le hasard, que le fond du sens se confond avec le non-sens. L'accent est mis sur l'ambiguite ou le double sens initial, caracteristique essentielle de la litterature comme de la mort. Par la litterature et le travail de l'ecriture se revele une region tres dangereuse ou rien ne s'acheve, ne se decide, ne se determine. C'est ce que Blanchot appelle l'espace litteraire, le Dehors, le neutre, le desastre. A l'approche de cette region, je perds le privilege en tant que sujet, deviens un "il anonyme". Mis a l'epreuve de l'impossibilite, je fais l'experience du Dehors comme absolument Autre. Selon Blanchot, la litterature existerait afin de permettre aux hommes cette experience, De cette experience depend la possibilite d'un rapport avec l'Autre, un rapport infini qui ne releve pas du pouvoir.
Apres Auschwitz, Blanchot medite sur le judaisme et essaie de mettre au jour "une verite de judaisme". Le judaisme, selon lui, constitue un appel au Dehors tout comme la litterature. Et le grand don du judaisme est la revelation de la parole comme du lieu ou les hommes se tiennent en rapport avec l'Autre. L'Autre n'est pas seulement le Dieu infiniment distant mais aussi Autrui devant moi quand on reflechit la distance qui separe l'homme de l'homme. Cette parole qui traverse la distance infinie faisant de cette separation le lieu d'entente, c'est la parole juste.
목차
들어가는 말 - 주체의 해체에서 공동체의 가능성으로
Ⅰ. 문학 - 의미의 의미가 재검토되는 위험한 공간
Ⅱ. 글쓰기의 심장 - 부재의 우연적 힘
Ⅲ. 문학 언어가 향해 가는 곳 - ‘바깥‘, ‘중성적인 것‘, ‘카오스(desastre)‘
Ⅳ. 죽음 - 원초적 모호함, 의미의 비결정성
Ⅴ. 정의의 말 - 절대적으로 다른 것, 타자와의 관계 가능성
나가는 말 - “담론 바깥, 언어 바깥의 글쓰기“는 가능한가?
참고문헌
〈Resume〉
참고문헌 (7)
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